« DANS MON JARDIN D'HIVER? »
Bienvenue dans cette villa, ?uvre architecturale de Fernand César (1886-1969), associé et fils de l'architecte Félicien (1849-1930) livrée en 1912 à son commanditaire - l'industriel Adrien Humblot spécialiste de l'impression photographique - dans l'état que nous lui connaissons aujourd'hui. Elle sera habitée par François Streiff, doyen de la faculté de médecine et spécialiste de l'histoire artistique lorraine avant de l'être discrètement par les propriétaires actuels.
Toutes les façades -objet d'un soin architectural sans ostentation- s'articulent les unes aux autres avec bonheur par l'usage approprié du pan cassé. La façade sur rue sait exploiter le dénivelé sur rue et en profondeur grâce à l'horizontale du mur de clôture puis de soutènement en opus incertum de « mosaïque de roche ». Les éléments verticaux que sont la tour octogonale et la discrète entrée (que l'on dirait maçonnique) « écrivent » l'immeuble entre art nouveau et éclectisme.
1909, année de sa conception, correspond au chant du cygne du mouvement de l'École de Nancy. Les César sont reconnus pour une production architecturale polymorphe tant à Nancy, qu'à Vittel. Dès 1905 le fils seconde son père et s'en affranchit peu à peu mais continue de collaborer avec les artisans art nouveau de la seconde génération- ce qui ne manque pas de donner à cette villa toute sa singularité de dépouillement, de transition, et de prélude à l'art déco dont nous fêtons le centenaire.
Les interventions d'arts appliqués sont donc remarquablement mesurées : ferronneries, ébénisteries, céramiques, staff. Sauf celles de Jacques Gruber, qui foisonnent en un florilège de lumières, de compositions savantes au thème végétal et d'excellence des techniques mises en ?uvre : grisailles, verres martelés, cabochons, gravures à l'acide?
Rappelons que le prolifique maître-verrier nancéien est l'auteur de vitraux pour la Chambre de Commerce et d'Industrie, la villa Majorelle et - avec les mêmes César - de l'immense verrière du siège nancéiens du Crédit Lyonnais.
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SUR UN PLAN PLUS TECHNIQUE?
Parlons chiffres d'abord :
La surface utile totale est de 482 m2 décomposée ainsi :
- Habitable : 315 m2
- Annexes en sous-sol : 132 m2
- Annexes aux étages et combles (compris surf. Planchers) : 35 m2
- Non compris les surfaces de terrasses : 76 m2 (hors deck du jardin)
La contenance cadastrale est de 738 m2 développés en c?ur d'ilot en jouxtant l'atelier sanctuarisé ayant vu la création du camouflage.
La consommation énergétique effectivement constatée sur base des factures est de 8000 à 8500 € l'an comprenant la production d'eau chaude sanitaire par cumulus électriques, le chauffage central produit par chaudière fuel et une consommation de bois d'environ 2 stères : bien loin des 20 000 € moyens issus du DPE. Malgré la médiocrité des performances théoriques, la maison s'avère confortable du fait de l'inertie de ses corps de chauffe surdimensionnés mais je ne peux cependant passer sous silence un comble démuni en période caniculaire mais qu'il serait aisé d'améliorer.
A la faveur de la récente rénovation, les réseaux électriques -intégralement encastrés- ont été renouvelés et complétés par un appareillage atemporel de boutons tournants.
La sécurité de la maison est assurée par détecteurs volumétriques et caméra pilotable.
Les revêtements de sol sont principalement de carreau en grès incrusté de Landrecies ou de parquet de chêne à pose en chevron. Les escaliers sont en comblanchien et doté de garde-corps en fer forgé. L'intervention contemporaine concerne le sol de béton peint des combles, le renforcement de toutes les canalisations et d'installations sanitaires supplémentaires.
La cuisine a fait l'objet d'un renouvellement récent par de nombreux agencements fonctionnels servis par de belles matières simples et nobles.
La maison dispose d'une telle quantité d'espaces servants en sous-sol et répartis aux étages que le mobilier peut être réduit à l'essentiel.
Les dimensions généreuses du garage d'une hauteur supérieure à 270 cm lui permettent de stationner simultanément une berline voire un utilitaire et une moto. Le tout protégés par les vantaux d'origine coulissants, robustes et motorisés.
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MAIS PLACE A LA VISITE !
Le rez-de-chaussée -réduit à sa fonction d'entrée- est mis en relation avec le bien-nommé « piano nobile » par un escalier vertigineusement théâtral qui nous amène directement au bureau. Puis nous accédons à ce vaste hall central qui distribue les espaces de réception par un couple de portes à galandage vitrées qui favorisent ainsi avec la salle à-manger et le salon un espace de réception de quasiment 60 m2 voire de 75 m2 en ouvrant le jardin d'hiver. La partie fixe d'une salle-à-manger supposée d'Eugène Vallin côtoie une cheminée de gré émaillé de la maison Gentil-Bourdet et voit son radiateur équipé d'un chauffe-plat. Enfin, ce rez-de-jardin surélevé dispose de deux accès aux extérieurs, l'un par la cuisine et l'autre par le divin jardin d'hiver.
L'étage est doté d'une même hauteur sous plafond de 330 cm d'une même distribution centrée qui distribue 3 chambres, un immense dressing et la buanderie.
L'ascension se poursuit aux combles dotés de nombreuses surprises tel ce palier à l'énigmatique puits de lumière, cette chambre féeriquement monacale, une cabine de douche prodiguant musique chromothérapie et fonction de hammam et, encore plus inattendue, l'improbable roof-top de 50 m2 qui offre une vue panoramique sur la vieille ville et, par beau temps, jusqu'à la ligne bleue des Vosges.
Sur les deux niveaux nuit, la moitié des six chambres a une surface supérieure à 20 m2 et deux d'entre elles partagent une terrasse donnant sur le hêtre centenaire. La chambre parentale ? 30 m2 compris sa salle d'eau privative- s'offre une triple orientation.
En résumé, avec une science consommée des harmonies, Fernand César offre une composition cruciforme de pièces toutes diversement personnalisées dans leurs proportions et qualifications (notamment par une dizaine de poêles et cheminées historiques) qui tire le meilleur parti de la course du soleil, du rapport équilibré au jardin arboré et des éléments qui y bruissent.
Parviendrons-nous - par nos mots et photographies- à restituer l'extrême pérennité des choix constructif de la villa, sa sobriété, gage d'une densité patrimoniale qui ne pèse jamais mais dont la consistance historique fait que chaque endroit du plus modeste au plus en vue témoigne avec simplicité de ce savoir-faire nancéien exceptionnel.
Hâte donc de vous y recevoir !
« Je voudrais de la lumière
Comme en Nouvelle Angleterre
Je veux changer d'atmosphère
Dans mon jardin d'hiver »
Cette annonce référence 300842 vous est présentée par votre agent commercial BSK Immobilier THIERRY BESSON (EI) immatriculé au RSAC de SAINT-ETIENNE (42000) sous le numéro 33148588800126.
Prix du bien : 890 000,00 €
Les honoraires d'agence sont à la charge du vendeur.
A propos des performances énergétiques :
Date de réalisation du diagnostic énergétique : 26/03/2025
Score DPE : 457 kWhEP/m²/an
Score GES : 135 kgepCO2/m²/an
Montant estimé des dépenses annuelles d'énergie pour un usage standard : entre 17160.00 € et 23270.00 € par an. Prix moyens des énergies indexés sur l'année 2021 (abonnements compris).
Les informations sur les risques auxquels ce bien est exposé sont disponibles sur le site Géorisques : www.georisques.gouv.fr
315 m²
2 825 €
738 m²
11
6
3
3
1912
Ouest
Nord
Oui
Oui
Consommations énergétiques
Logement économe
457
Logement énergivore (kWhEP/m2/an)
Émissions de gaz à effet de serre
Faible émission de GES
135
Forte émission de GES(kgeqCO2/m2/an)
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